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Vietnam, du nord au centre - Janvier-février 2018

Etape 4 - Angkor - La grande pyramide du temple Ta Keo

Mercredi 31 janvier 2018. Prochaine étape de mon circuit court entrepris à l'envers : le temple Ta Keo***, exemple typique de temple-montagne qui a certainement inspiré la construction de nombreux autres temples angkoriens.

Alors certes, le Ta Keo temple** n'est pas le plus connu, mais il marque un véritable tournant dans l'histoire d'Angkor. Construit à la fin du Xe siècle, il est une sorte de temple pyramide, massif et sur plusieurs niveaux, qui culmine à une cinquantaine de mètres de hauteur. Comme dans tous les temples d'Angkor, on retrouve ce décor de colonnettes rondes superposées, quasi hynoptiques, qui donnent l'illusion d'une roue tournant sans cesse sur elle-même. Je suis littéralement fasciné.

Une petite parenthèse historique. Au Xe siècle, date de la construction du Ta Keo, Angkor vient de retrouver son unité grâce au roi Rajandravarman II qui va s'entourer de hauts dignitaires religieux et se se lancer avec eux dans de nombreux travaux. Des milliers d'esclaves rapportés de ses guerres vont faire le reste... ou plutôt l'essentiel !

Parmi tous les temples construits sous son règne, on compte ainsi le temple du Mébon oriental, celui de Lolei, du Pre Rup, la citadelle des femme Banteay Srei, sans oublier de grandes chaussées, le temple du Palais Royal (Phimeanakas) et quantité de petits sanctuaires. A sa mort, le grand Rajendravarman II laisse le pouvoir à son fils Jayavarman V, "Lotus né d'une onde céleste".

C'est sans doute sous le règne de ce dernier, Jayavarman V que la construction du Ta Keo est entreprise. Jamais achevé (Jayavarman décéda sans succession et une violente guerre pour le pouvoir suivit sa mort au début du XIe siècle), ce temple est marqué du sceau de la sobriété, entièrement dépourvu de sculptures.

Depuis son sommet, on a une vue imprenable sur son enceinte. D'une certaine manière, ce dépouillement permet de mieux souligner les finesses architecturales. Cela en fait toute l'originalité de l'édifice.

Les travaux du temple furent interrompus par l'accession au trône de  Sūryavarman Ier en 1010, qui ne continua pas la construction voulue par Jayavarman V... Et pour cause, il était son grand rival !

Du coup, les travaux ne reprirent jamais, d'où l'aspect "brut" de ce temple, qui est construit en grès et latérite, et donc propice à la sculpture des superbes bas-reliefs khmers.

Ta Keo est un temple-montagne classique avec cinq tours élevées sur la plate-forme pyramidale à cinq niveaux très escarpés (21 m de haut pour une base de 120 m sur 105 m ; la terrasse est un carré de 50 m de côté).

A l'intérieur du temple central, on vient encore vénérer le Bouddha. D'abord hindou, le site devint bouddhique à la fin du XIIe siècle, après la conversion d'un des rois khmers.

Ta Keo a été construit pour représenter le mont Meru qui est au centre du monde de la mythologie hindoue et est dédié au dieu hindou Shiva.

J'en termine avec ma guerre de succesion qui eut lieu après la mort de Jayavarman V. Son successeur direct, Jayaviravarman, régna juste assez de temps pour entreprendre la construction du Ka Teo. Son rival, Suryavarman 1er, patienta quelques années avant de s'emparer à son tour du pouvoir et créa la nouvelle dynastie de souverrains khmers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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